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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 16:48

 

L’interdiction des soins funéraires pour les séropos serait maintenue

Affronter le deuil, la discrimination et la décomposition ?

« La mort nous choque, et encore plus quand les corps et les visages sont abimés par la décomposition. Cette image vous choque ? Imaginez que cette personne soit votre enfant, votre mère, un être que vous avez aimé et dont vous devez faire le deuil. En juillet 2010, pour son incinération, le visage et le corps de Christian n’avaient pas fait l’objet de soins post mortem. C’est ainsi qu’il a été présenté à ses proches, dont moi. Vous pouvez imaginer dans quel état il était. C’est sur cette image que j’ai dû quitter celui qui a accompagné ma vie pendant 18 ans. Chaque fois que je pense à lui, il me faut du temps pour retrouver son vrai visage.

 

Or, ce que l’on m’a imposé est parfaitement réglementaire !

Un arrêté de 1999 interdit les soins funéraires aux personnes qui vivaient avec le VIH. Le ministère de la santé prévoit de maintenir cette interdiction dans une suite de textes qu’il va publier les semaines à venir. Malgré l'opposition unanime des associations. Malgré les rappels des plus grands spécialistes du sida, qui assurent que les recommandations universelles en matière de soins funéraires, préconisées par l’OMS, suffisent pour éviter une contamination. Le maintien de cette discrimination est préconisé par le Haut Conseil de Santé Publique sous prétexte que certains praticiens ne respecteraient pas ces règles de sécurité. Si on doit en croire ces instances, cette mesure pénaliserait donc les séropos et leur entourage parce que certainEs ne font pas bien leur métier ?

Comment la société peut-elle imposer cela aux familles et proches des séropos qui viennent de mourir ? Et pour nous qui vivons avec le VIH, comment ne pas songer avec horreur à l’instant où on imposera à notre entourage la vue de nos corps abimés lorsqu’ils viendront à nos cérémonies funéraires ? Comment les membres du Haut Conseil de santé publique en arrivent-ils et elles à justifier une mesure discriminatoire qui n’amène que violence et chagrin, et nourrit auprès des professionnelLEs des illusions sur la sécurité de leurs pratiques ? Comment, enfin, un ministre de la santé peut-il sans hypocrisie dire qu’il faut lutter contre les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH en maintenant une discrimination au-delà de notre mort ?

Cette interdiction est intolérable. Elle doit être levée. Nous n’attendrons pas les élections. Nous ne supportons plus la violence de cette mesure. Nous voulons faire notre deuil dans des conditions dignes. » Fred Navarro, 23 décembre 2011

Alors que le Conseil national du sida alerte sur l’imminente publication d’un arrêté qui va maintenir l’interdiction des soins funéraires infligée, à leur mort, aux personnes qui vivaient avec le VIH, nous diffusons ce message de Frédéric Navarro, notre président, qui a été confronté aux conséquences monstrueuses d’une telle mesure à la mort de son compagnon.

 

   

Act Up-Paris exige que le gouvernement mette fin à cette discrimination indigne et publie un arrêté qui mette fin à l’interdiction de soins funéraires pour les personnes vivant avec le VIH. Nous exigeons un engagement public dès ce jour de la part d’un membre du gouvernement ou de Nicolas Sarkozy que cette interdiction sera abolie.

 

(source : actupparis.org)

 

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 20:39

 

Le 21 décembre, la Banque centrale européenne (BCE) a accordé le plus gros prêt de son histoire aux banques. Au total, 523 banques ont emprunté à la BCE près de 500 milliards d’euros pour 3 ans à un taux voisin de 1%. Il s’agit là d’un soutien exceptionnel de la BCE, qui est officiellement justifié par la nécessité d’aider les banques à faire face à leurs prochaines échéances de remboursement.

Face à la menace d’une grave crise bancaire, de l’ampleur de celle de 2008, la BCE joue a priori son rôle normal de prêteur en dernier ressort en refinançant ainsi les banques. Mais, ce qui est inadmissible, est que – une fois encore – les autorités volent au secours des banques sans exiger aucune contrepartie de ces dernières !

Ainsi lorsque la BCE intervient, avec la Commission européenne et le FMI, en Grèce ou au Portugal, les contreparties sont considérables : pour « expier » un supposé laxisme dans les dépenses publiques, les gouvernements doivent mettre en œuvre de violents plans d’ajustement. Mais lorsqu’il s’agit du « sauvetage » des banques… c’est Noël avant l’heure !

Les banques avaient déjà été secourues sans contrepartie par les­­ États et les banques centrales en 2008 – 2009, au début de la crise des subprimes. Résultat : une fois que leur situation s’est améliorée, elles ont recommencé à spéculer contre les dettes publiques (Grèce et Irlande en particulier) et à distribuer des dividendes à leurs actionnaires, et des primes exorbitantes à leurs dirigeants et traders.

Le même scénario va se reproduire en 2012 : l’argent prêté aux banques va être replacé sur les marchés à des taux élevés dans une logique purement financière, et ne va pas servir à desserrer le crédit et financer le secteur productif. Ce qui serait pourtant nécessaire pour sortir de la récession et recréer des emplois.

Il est temps de remettre la finance au service de la société et d'une transition écologique et sociale. Ce qui passe nécessairement par une réforme radicale de la BCE et du système bancaire, afin que ceux-ci promeuvent l’intérêt général et ne soient plus dominés par les intérêts particuliers de la haute finance. Il faut sortir l’Europe du cercle destructeur de l’austérité généralisée, inefficace et injuste. Des propositions qui sont au cœur des campagnes menées par Attac pour un audit citoyen de la dette publique, pour un désarmement de la finance et une transformation du système bancaire.

 

(Source texte : france.attac.org)

 

 

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 16:32

 

Journée de mobilisation antifasciste

Samedi 14 janvier 2012, Lille-Fives

 

Dans un contexte de crise, l’extrême droite progresse en Europe.

En France, le gouvernement actuel, plus encore que les précédents, fait le jeu de ces mouvements en banalisant leur discours raciste et autoritaire jusqu’au sommet de l’Etat et en brisant nos solidarités : destruction des acquis sociaux ; répression du mouvement social, des sans-papiers, des chômeurs, des précaires ; mise en lien de l’immigration et de la délinquance ; flicage de la société …

Sous l’impulsion de Marine Le Pen, le Front National tente de récupérer l’électorat populaire tout en se donnant un visage respectable (républicain, laïc, social…) loin des excès du passé.

Le F-Haine n’est PAS un parti comme les autres !

Le racisme n’est PAS une opinion !

 

 

Le FN garde des liens étroits avec l’extrême droite radicale violente, et malgré ses tentatives de récupération des symboles du mouvement ouvrier, il reste un parti antisocial au service du grand patronat. Fondé sur des valeurs racistes, d’apartheid social et d’ordre moral réactionnaire, le FN reste un danger.

Afin de mieux comprendre ces mouvements fascistes pour mieux les faire reculer, et faire avancer nos valeurs de solidarité, d’égalité des droits et de justice sociale, le collectif antifasciste de Lille organise une journée de mobilisation à Fives le samedi 14 janvier à partir de 14 h.

Journée de mobilisation antifasciste

Samedi 14 janvier 2012, Lille-Fives

  • 14 h Rassemblement antifasciste, prises de paroles.

Place Degeyter, métro Fives

Afin de nous réapproprier le symbole ouvrier de Degeyter (compositeur de l’Internationale) sali par la manifestation fasciste du 8 octobre.

voir quelques éléments de sa vie

 

 

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 00:11

 

Le 27 décembre 1821, naissance de Joseph DEJACQUE, à Paris.

 

Socialiste anti-autoritaire et véritable premier militant "libertaire" (mot dont il est l'inventeur).

 

Orphelin de son père, il est élevé par sa mère, lingère. Entré en 1834 comme apprenti, il devient, en 1839, commis de vente dans un commerce de papiers-peints. En 1841, il s'engage dans la Marine, découvre l'Orient mais aussi l'autoritarisme militaire. De retour à la vie civile en 1843, il exerce comme commis de magasin, mais son indépendance d'esprit s’accommode mal de l'autorité patronale. En 1847, il commence à s'intéresser aux idées socialistes, compose des poèmes dans lesquels il appelle à la destruction de toute autorité par la violence, et collabore au journal "L'Atelier". L’insurrection parisienne de février 1848 met fin à la monarchie de Louis-Philippe, mais très vite l'alliance des bourgeois républicains et du prolétariat ouvrier vole en éclat. Dejacque publie en mars un poème (de 4 pages) "Aux ci-devant dynastiques, aux tartufes du peuple et de la liberté" dans laquelle il se fait le porte parole des aspirations ouvrières. Il fréquente le "Club de l'Atelier" puis le quitte ensuite pour militer au sein du "Club de l'émancipation des femmes". En avril, les premiers affrontements ont lieu entre les forces de la bourgeoisie qui ont proclamé "La République honnête" et les ouvriers socialisants. Au chômage, Dejacque s'inscrit le 10 mai aux "Ateliers Nationaux". Le 15 mai, l'Assemblée Constituante est envahie par les ouvriers, mais les principaux responsables socialistes sont arrêtés. Le 22 juin, les "Ateliers nationaux" sont supprimés, marquant la fin de la tentative de réalisation socialiste par l'organisation du travail. L'insurrection ouvrière éclate aussitôt. Les ouvriers occuperont (jusqu'au 25 juin) la moitié de la ville aux cris de "Vive la révolution sociale".

 

 

 

La répression est terrible, l'armée (républicaine) usant de l'artillerie, massacre trois mille insurgés. Quinze mille sont arrêtés et déportés sur les pontons de Cherbourg et de Brest. Dejacque est parmi eux, bien qu'il n'ait pas participé directement à l'insurrection. Libéré en 1849, il rejoint Paris et, en août 1851, publie "Les Lazaréennes, fables et poésies sociales" qui lui valent aussitôt une condamnation à 2 ans de prison et 200 fr d'amende. Dejaque passe en Belgique, puis se fixe à Londres où il se lie à Gustave Lefrançais avec qui il fonde une société d'entraide ouvrière "La Sociale". A la fin de l'année, il est à Jersey où il ne rate aucune occasion de pourfendre les républicains (contraints à leur tour à l'exil par Louis Bonaparte). En 1854, il rejoint la colonie française de New York, où il publie la brochure "La Question révolutionnaire". En 1855, il signe le manifeste inaugural de l'A.I.T, puis se fixe à la Nouvelle-Orléans où il écrit "l'Humanisphère, utopie anarchique", et prend la défense des femmes dans une lettre à Proudhon.

 

En 1858, il retourne à New York où il commence le 9 juin la publication du journal "Le Libertaire". En 1861, découragé, il rentre en France à la faveur de l'amnistie de 1860. Mais, dans la misère, il sombre dans la folie et meurt à Paris en 1864.

"Privilégiés! - pour qui a semé l'esclavage, l'heure est venue de récolter la rébellion. Il n'est pas un travailleur qui, sous les lambris de sa cervelle, ne confectionne clandestinement quelques pensées de destruction. Vous avez, vous, la baïonnette et le Code pénal, le catéchisme et la guillotine; nous avons, nous, la barricade et l'utopie, les sarcasme et la bombe."

In: l'Humanisphère, utopie anarchique.

 

(source texte : ephemanar.net)

 

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 18:45

 

 

 

 

 

 

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 17:50

 

9 juillet bis 004
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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 20:10

 

L’histoire remonte au mardi 20 décembre. Claire Ansermet se trouve dans la file de clients au McDonald’s de la place St-Laurent à Lausanne. «Une jeune femme d’origine Rom, marchant à l’aide d’une canne, entre dans le restaurant. Elle ne mendie pas, elle se met dans la file d’attente, derrière moi, tenant de la monnaie dans sa main, visiblement pour s’acheter quelque chose», raconte la Lausannoise de 27 ans. Ensuite, continue-t-elle, «La serveuse lui fait des signes de la main, tels ceux que l’on fait aux chats pour les faire déguerpir. La jeune femme ne réagit pas. Puis la serveuse dit à haute et intelligible voix: «On ne sert pas les Roms, Madame, sortez s’il vous plaît».

Claire Ansermet est choquée, d’autant plus que personne n’a réagi dans le restaurant. Elle a dénoncé les faits à la Commission fédérale contre le racisme, en invoquant l’article 261 du Code pénal, qui punit les actes discriminant «une personne ou un groupe de personnes en raison de la race, de l‘appartenance ethnique ou de la religion».

Le secteur St-Laurent est un des lieux où les mendiants sont les plus actifs. Et des commerçants en ont ras-le-bol. De son côté, la police cantonale du commerce rappelle que l’obligation de servir a été supprimée dans la loi sur les auberges et les débits de boissons entrée en vigueur en 2003. Le principe appliqué est celui de la liberté contractuelle, comme chez le garagiste ou chez le coiffeur. Une personne qui s‘estime discriminée pour des raisons ethniques peut porter plainte à la police ou auprès du ministère public.

Il reste que McDonald’s Suisse prend l’affaire au sérieux. Si le cas de discrimination est avéré, des mesures seront prises.

[ha ouais ??]

 

(souce texte : 24heures.ch)

 

 

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 19:31

 

 

Sarkozy aux Restos du Coeur : Inconscience, cynisme ou exhibitionnisme ?

Inconscience, cynisme ou exhibitionnisme, comment qualifier le visite du chef de l'état aux Restos du coeur, venu selon ses conseillers, pour "faire quelque chose de doux dans ce monde extrêmement dur "?

En 2005, nous écrivions : « Je me suis souvent, depuis la disparition de Michel, demandé s’il aurait continué à faire vivre un mouvement du cœur en le transformant en institution destinée à masquer l’inaction des pouvoirs publics. Modestement, je pense qu’il serait plutôt remonté sur scène ou aurait mobilisé les médias pour stigmatiser une société qui magnifie le marchand au détriment de l’humain »



Ce qui est certain, c'est que Michel Colucci vivant, n'aurait jamais accepté la visite d'un Président, désireux de venir constater de visu les résultats sociaux de la politique qu'il mène depuis son élection !

Nous sommes beaucoup à avoir été choqués par la désinvolture dont notre Président à fait part lors de sa visite aux Restos du Coeur. En effet, flanqué de ses deux ministres, Bruno Le Maire et Roselyne Bachelot, il semble avoir pris autant de plaisir que lorsqu'il visite une usine dont les ouvriers ... ne savent pas de quoi sera fait leur futur.

Le Figaro nous écrit ce voyage au pays des pauvres et « assistés », brocardés quotidiennement par ses ministres et l'UMP : (...) Nicolas Sarkozy a profité d'une dernière journée parisienne pour envoyer des signaux au monde associatif (...) Il s'est d'abord rendu dans un entrepôt des Restos du cœur à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), d'où sortent 6 millions de repas par an, avant de rencontrer des familles dans un centre de distribution du XVe arrondissement, sans micros, ni caméras (...) »

Que pouvait proposer, ou annoncer, à cette occasion, le Président qui s'était engagé en 2007 à réduire d'un tiers la pauvreté en cinq ans ?

Eh bien : « (... ) Les Restos (…), c'est le visage d'une France généreuse, attentive, avec des tas de gens qui dans la discrétion donnent de leur temps, de leur énergie pour ceux qui souffrent, a lancé le président. Une belle France ! »

Puis, il : « (...) a déambulé entre les montagnes de colis entreposés et salué les bénévoles et les salariés (souvent en insertion) de l'association (...) » avec qui il a vaguement dialogué : « Nos contrats s'arrêtent en avril, après plus rien, commence l'un d'eux… Si on peut trouver quelque chose…»

« C'est le but » répond le président, avant de lancer: « Bonnes fêtes, quand même ! »



Eh oui, les restos c'est moins glamour que le Fouquet's ou le Cap Nègre. On y trouve surtout des gens indifférents aux prouesses du Président pour sauver l'Europe et sa monnaie, faire disparaître les paradis fiscaux ou réformer le capitalisme. On y trouve aussi quantité de « fraudeurs aux aides sociales » et « profiteurs du RSA », qui pénalisent les classes moyennes, comme l'explique Laurent Wauquiez. Sans compter que ces gens, s'ils ont le droit de vote, sont capables de ne pas voter UMP !

Alors, direz-vous quel but avait cette visite ?

Le Figaro nous explique cet élan de bonté : « (...) Ce n'est pas simplement Noël qui a suscité cette journée. L'Élysée dispose de « remontées de terrain » indiquant que le président est « faible » sur les thèmes de l'équité et de la justice. « Il y a eu des erreurs au début du quinquennat qui ont permis à la gauche de lui coller ce sparadrap de président des riches, analyse un proche. Il faut rééquilibrer les choses. Par ailleurs, il ne faut pas que son action à l'international le déracine des souffrances du quotidien (...) Le président voulait faire quelque chose de doux dans ce monde extrêmement dur », ajoute un conseiller

            On aimerait en rire, mais le coeur n'y est pas !

 

(souce texte : marianne2.fr)


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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 18:56

Solidaires

 

 

Le gouvernement organise le 18 janvier ce qu’il appelle un « sommet social ».

En fait, il s’agit d’une rencontre entre le Président Sarkozy, le gouvernement, le patronat et une partie des organisations syndicales.

Avec cette réunion, le gouvernement entend passer un cran supplémentaire dans les mesures antisociales, pour faire payer (encore plus !) la crise du système capitaliste aux salarié-es, aux retraité-es, aux chômeurs/ses, aux jeunes en formation.

Il est de la responsabilité du mouvement syndical de proposer et d’organiser une riposte collective et offensive des salarié-es.

Comme nous l’avons dit lors des réunions intersyndicales :

L’Union syndicale Solidaires est favorable à un appel national à une journée de grève et manifestations autour du 18 janvier.

L’Union syndicale Solidaires souhaite qu’un appel unitaire rassemble toutes les organisations syndicales prêtes à agir dans ce sens.

L’Union syndicale Solidaires considère qu’une réponse syndicale européenne est nécessaire, face aux plans de rigueur qui s’attaquent aux droits des populations de tous les pays d’Europe.


Le 19 décembre 2011.

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 18:16

 

Forcer les salariés à accepter un baisse temporaire de leurs salaires pour garder leur l'emploi. La recette n'est pas nouvelle. Sauf que cette fois-ci elle est défendue par Nicolas Sarkozy, le Président du « Travailler plus pour gagner plus » !

 

En juillet 2009, Laurent Jeanneau écrivait dans le magazine Alternatives Economiques : « (...) Gagner moins pour continuer à travailler ! A la faveur de la crise, la tentation de rogner sur les salaires se fait de plus en plus pressante. Fiches de paie tronquées, rémunérations gelées, RTT supprimées… (...) Une pilule amère, que les entreprises tentent de faire avaler aux syndicats en invoquant la préservation de l'emploi (...) »

Or, en 2011, nous expliquent Le Monde et Les Echos, une idée forte pour l'emploi, défendue par Nicolas Sarkozy ferait son chemin : « (...) le développement d'accords compétitivité-emploi, sur le modèle de l'Allemagne. Le principe : échanger temporairement des baisses de salaires et/ou de temps de travail contre une préservation de l'emploi (...) En clair, il s'agirait de permettre aux chefs d'entreprise de négocier avec les représentants du personnel des accords (...) En échange d'une flexibilité accrue des salariés, ceux-ci obtiendraient des garanties pour leur emploi ou des investissements. Ces accords s'imposeraient automatiquement aux salariés, sans nécessité de signer des avenants individuels au contrat de travail comme actuellement (...) »


Il va de soi que cette idée est accueillie avec la plus grande bienveillance par le Medef et surtout l'UIMM dont l'un de leurs représentants déclare : « Nous sommes prêts à avancer sur cette question qui s'inscrit dans notre réflexion plus large sur la compétitivité équitable» Pour la bonne raison que ce sont eux qui en sont les initiateurs !

Ce qui reviendrait à transformer les salariés en sorte « d'actionnaires » sans titre ni droit, si ce n'est celui de participer aux pertes mais jamais au bénéfices. Où alors avec des montants indécents de 8 à 20 €, comme ceux de la prime dividendes !

Quelle confiance peut-on accorder aux organisations patronales et au gouvernement tous deux promoteurs de cette « voie d'avenir » ?

A priori aucune, dans la mesure où rien n'empêchera une baisse continue des salaires en fonction de la durée de la (ou des ) crise(s) et des impératifs de compétitivité. Car, à la moindre revendication d'augmentation de salaire ou d'amélioration des conditions de travail, on leur opposera : le coût trop élevé de la main d’œuvre qui plombe la compétitivité de l’entreprise au niveau mondial !

D'où un abandon progressif mais définitif pour les salariés de l'idée d'un simple retour à leur salaire antérieur ou du rétablissement d'acquis sociaux sacrifiés en échange du maintien dans l'emploi !

La CGT a raison de rapeller les engagements non tenus par plusieurs entreprises ayant eu recours à cette technique du « Gagner moins pour continuer à travailler »

Le plus symbolique étant Continental : « (...) Une majorité (52 %) des 2.500 employés des trois usines Continental Automotive du sud-ouest de la France ont voté pour le plan présenté par la direction de Continental (...) Pour mémoire, les 1 120 salariés de Continental de Clairoix avaient eux aussi accepté de revenir aux 40 heures et d’abandonner des primes pour sauver l’emploi sur le site. Quelques mois plus tard, en 2009, dans une vague de colère sans précédent, les « Conti » avaient appris la décision de, finalement fermer le site »


On pourra aussi évoquer : « (...) General Motors, la société américaine avait raisonné en ces termes. Au Mexique, la main-d’œuvre est de 14 % moins élevée qu’en France, alors si les Strasbourgeois voulaient retourner dans le giron américain, ils devaient faire un effort et baisser de 10 % le coût de leur main-d’oeuvre. Leur travail n’était pas mis en cause, ni la santé de l’entreprise qui était bénéficiaire, mais, leurs salaires étaient tout simplement plus élevés que ceux pratiqués au Mexique (...) »

 



Deux exemples parmi tant d'autres, qui permettent de mettre en doute la sincérité des engagements revendiqués par les organisations patronales et qui séduisent notre Président.

« (...) Dans un contexte de concurrence mondiale, pour garder nos industries et donc nos emplois, serions-nous amenés à allonger notre temps de travail et à baisser nos salaires ? Sommes-nous à même de sortir gagnants de cette compétition ? (...) » Demande le site Emploi-pro, qui nous assène un exemple que n'aurait pas renié le Medef.

« (...) Fin juillet 2008, Herbert Hainer, patron d’Adidas, avait estimé que, « en Chine, les salaires, qui sont fixés par le gouvernement, sont progressivement devenus trop chers ». Une partie de la production du groupe allemand a, dès lors, été transférée au Laos, Cambodge, Vietnam, considérés comme plus compétitifs (...) »

Alors, direz-vous, devant une possible détresse des actionnaires menacés ... de gagner moins, comment les salariés pourraient-ils refuser de diminuer leurs salaires ? D'ailleurs, Xavier Bertrand totalement séduit par le concept affirme que la généralisation d'accords compétitivité-emploi : « peuvent être une voie d'avenir »

Quel timing pour la mise en place de cette « voie d'avenir » ?

Dans l'immédiat, Nicolas Sarkozy et les organisations patronales reconnaissent que le projet à peu de chance d'être adopté avant les élections présidentielles et législatives. Néanmoins, le message est clair : les salariés savent maintenant à quoi ressemblerait leur avenir, en cas de reconduction du Président sortant, et de son actuelle majorité !

(Source texte : Slovar sur Marianne2.fr)

 

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