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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 13:14

 

 

 

 

 

A Lille-Fives, les antifascistes ont repris Degeyter

 

 

 

Le Collectif antifasciste de Lille a organisé ce samedi 14 janvier un rassemblement Place Degeyter à Fives pour se « réapproprier le symbole de l'ouvrier ». Une occasion aussi de réfléchir sur la montée du Front national.

 

A qui appartient Pierre Degeyter, compositeur de l'Internationale ? Il y a 3 mois, les groupes de l'extrême-droite avaient terminé leur manifestation devant « la demoiselle de Fives » sur la Place Degeyter. Aujourd'hui, les antifascistes veulent se la réapproprier. Ils se sont donné rendez-vous au même endroit pour « reprendre la Place Degeyter à [leur] compte ».

 

« Nous avons voulu nous réapproprier la Place Degeyter pour le compte de ceux qui se battent pour les travailleurs et les précaires », explique Olivia, porte-parole du Collectif antifasciste de Lille. La manifestation ne s'arrête cependant pas à un simple rassemblement. « Aujourd'hui, 31 % des Français seraient favorables aux idées du Front national. Cela nous énerve mais ne nous surprend pas. Car les gouvernements actuels et précédents banalisent le discours frontiste et les partis politiques reprennent les idées de l'extrême droite. Nous sommes donc là aujourd'hui pour mettre la riposte en place », soutient-elle.

 

Partis de la Place Degeyter, les manifestants se sont dirigés par la suite dans la salle Alain Colas à Marbrerie pour une conférence-débat sur les nouvelles formes de l'extrême droite en France et en Europe.

 

 

Le Collectif antifasciste de Lille, organisateur de la manifestation, se veut un ensemble d'organisations – partis politiques, syndicats, associations – et d'individus se rassemblant pour lutter contre les idées de l'extrême-droite.

 

(source texte : la voix d'son nord)

 

 

 

Opération Lyon Propre

 

Environ 200 nazillons répondaient à l’appel du groupuscule des Jeunesse nationaliste crée par A. Gabriac et Y. Bennedeti samedi 14 Janvier. En même temps a lieu l’Opération Lyon Propre menée par des Anonymous dans le cadre plus large de l’Opération Blitzkrieg contre les groupes néo-nazis à travers le monde. Plusieurs sites appartenant à la mouvance fasciste ont été hackés. Notamment ceux des groupes fascistes ayant leur siège à Lyon. En même temps 1500 personnes manifestent contre le fascisme.

 

 

Les rues de Lyon n’appartiennent pas aux fascistes : 1500 personnes pour le rappeler

 

Alors qu’Alexandre Gabriac et sa clique des jeunes fascistes appelaient à manifester dans les rues de Lyon, près de 1 500 personnes ont répondu à l’appel antifasciste, dont un grand nombre de libertaire, pour rappeler que les rues de Lyon n’appartiendront jamais aux néo-nazi.

 

La situa­tion est rela­ti­ve­ment tendue à Lyon en début d’après-midi. Alors que les anti­fas­cis­tes se ras­sem­blent par cen­tai­nes au cœur du quar­tier de la Guillotière (où Gabriac espé­rait ini­tia­le­ment faire abou­tir sa mani­fes­ta­tion) rien ne laisse pré­sa­ger l’ampleur de la mobi­li­sa­tion anti­fas­ciste, ni du nombre de fas­cis­tes qu’arri­ve­ront à ras­sem­bler, en face, les quel­ques nos­tal­gi­ques de Pétain ras­sem­blés pour l’occa­sion. On blague un peu en pen­sant à tout le mal qui pour­rait arri­ver au local des fas­cis­tes situé au cœur de la Guillotière et on lance les pre­miers slo­gans contre l’extrême droite.

 

 

Vers 14h30 le cor­tège s’élance en direc­tion de Bellecour, quel­ques élus et repré­sen­tants de partis, suivi d’un camion CGT, ouvrent la marche. Oh sur­prise, le camion sono ne nous abreuve pas des niai­se­ries habi­tuel­les, mais passe un peu de musi­que (les bérus, plus étonnant encore un chant de la CNT de 1936) et enchaine les slo­gans. Juste der­rière suit le cor­tège liber­taire, dense et entouré de ban­de­ro­les, loin d’être assez nom­breu­ses pour limi­ter la foule. Pas la peine de se comp­ter, la presse et la fli­caille s’en char­ge­ront, une chose est sûre, nous sommes nom­breux et déter­mi­nés cette après-midi à Lyon pour faire face à l’extrême droite. Quelques autres cor­tè­ges sont pré­sents, de partis (NPA ou les Verts) ou de syn­di­cats (SUD, CGT, FSU). Et sur­tout beau­coup de gens déter­mi­nés, sans étiquette par­ti­cu­lière, vien­nent appor­ter leurs forces, la mani­fes­ta­tion gagnera également en nombre tout au long de son par­cours.

 

 

 

Rapidement quel­ques fumi­gè­nes sont cra­qués et vien­nent ajou­ter à l’ambiance, mais dès l’arri­vée à Bellecour force est de cons­ta­ter que l’accès au Vieux Lyon, pour l’occa­sion offert à l’extrême droite par la pré­fec­ture, nous est défendu par des bar­riè­res anti-émeutes. La pré­sence poli­cière, bien visi­ble, n’est pour­tant pas collée à la mani­fes­ta­tion comme on en a sou­vent l’habi­tude. C’est que la ten­sion est pré­sente, et que l’actua­lité poli­cière aug­mente encore l’ani­mo­sité à leur encontre. La mort de Wissam et d’autres sont à l’esprit de beau­coup (des cama­ra­des de Clermont-Ferrand feront d’ailleurs en fin de mani­fes­ta­tion une inter­ven­tion à ce sujet).

 

 

 

Ce qui devait arri­ver arriva, et lors­que les bar­riè­res anti-émeutes se retrou­vent en vue du cor­tège, une partie de celui-ci tente d’y accé­der, mais rejoin­dra la mani­fes­ta­tion quel­ques minu­tes plus tard. Laquelle, après un pas­sage aux Terreaux, lon­gera les quais en sens inverse jusqu’à Bellecour, cher­chant régu­liè­re­ment les failles du dis­po­si­tif poli­cier. Lequel reçoit au pas­sage quel­ques pro­jec­ti­les (magni­fi­que jeté de sapin d’ailleurs). Les fachos ne sont pas visi­bles en face et la mani­fes­ta­tion finis­sant place Bellecour, la plu­part des par­ti­ci­pants se dis­per­sent avec l’assu­rance que les fachos n’auront pas occupé Lyon aujourd’hui, et avec pour cer­tains la décep­tion de ne pas avoir pu les empê­cher d’accé­der à St-Jean comme au reste de la ville.

 

Quelques infor­ma­tions nous par­vien­nent d’ailleurs au long du par­cours de la fai­blesse de la mobi­li­sa­tion fas­ciste. Entre les que­rel­les de cha­pel­les avec les iden­ti­tai­res, le GUD, ou bien 3e Voie (alors plan­quée à Crémieu), Gabriac aura à peine réussi à ras­sem­bler deux cents per­son­nes pour l’écouter faire l’apo­lo­gie de Pétain en direct (« le plus grand mili­taire fran­çais » dixit). Dont de nom­breux grou­pes venus de loin, voire d’autres pays, puisqu’il aura même accueilli une délé­ga­tion de racis­tes hon­grois. Sa petite mani­fes­ta­tion a tout de fas­ciste : marche au pas, en rang, dra­peau et ser­vice d’ordre se voyant déjà en milice fas­ciste. Leur par­cours leur aura tou­te­fois laissé la sur­prise de longs murs recou­verts de slo­gans anti­fas­cis­tes : et non, nazis, vous ne serez jamais chez vous à Lyon !

 

 

Trois inter­pel­la­tions ont eu lieu à proxi­mité de Saint-Jean, trois anti­fas­cis­tes qui ont visi­ble­ment réussi à tra­ver­ser le pont. Nous sommes sans nou­vel­les d’eux à l’heure actuelle. Au moins une autre per­sonne a été arrêté lors des face à face avec la police devant les ponts de la Saône, on est également sans nou­velle de cette per­sonne. Les infor­ma­tions sur les arrê­tés sont les bien­ve­nues pour orga­ni­ser le sou­tien.

 

(source texte et photos : rebellyon.info)

 

 

 

 

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