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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 18:46

 

 

Dans un précédent mail, la collègue qui me fait parvenir l'article ci-dessous écrivait :

"le rased de Sarlat (24) est très touché cette année comme beaucoup. nous sommes allés ce samedi à une manif à Bordeaux, plus de 1000 personnes rien que pour les Rased. Cela faisait du bien de se sentir moins seuls ! Aussi pourquoi ne pas organiser une manif nationale à Paris pour les Rased ? l'important en effet est d'être nombreux!
Qu'en pensez vous ?"

 

Avis, gilets jaunes et banderoles bienvenus.....

 

 

Bordeaux : les manifestants battent le pavé « pour sauver l'école »

Le 11 février, environ 2 000 personnes ont manifesté contre les suppressions de postes.

Magali Soulé a 31 ans. Depuis maintenant cinq ans, cette institutrice travaille au sein du Rased (Réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté). Elle enseigne dans cinq écoles de Cenon pour aider les enfants qui en ont besoin. « Un enfant qui ne sait pas lire ou écrire quand les autres ont déjà assimilé ces savoirs peut se renfermer sur lui-même, se sentir exclu et même devenir insolent. C'est dur pour lui, pour le reste de la classe et pour l'instituteur », témoigne cette maîtresse spécialisée.

Un enjeu important


Les quelque 2 000 personnes rassemblées hier matin en étaient convaincues : une école publique ne peut fonctionner sans cette aide spécifique aux élèves en difficulté. « Rased, il faut les garder, ce n'est pas les postes qu'il faut supprimer ! » scandait la foule compacte et motivée, deux heures durant, de la place de la Comédie jusqu'à l'hôtel de ville.

Une mobilisation importante pour un enjeu de taille : demain, le Comité technique départemental se réunit à l'inspection académique pour annoncer les suppressions de postes en Gironde.

« Tous concernés »

Sur tout le département, ce sont 90 postes Rased qui devraient être supprimés dans les écoles primaires à la rentrée 2012. Des annonces qui passent mal alors que le département va vraisemblablement devoir accueillir 1 200 élèves de plus. Un appel à la grève a d'ailleurs été lancé pour la journée de lundi.

Les professeurs qui manifestent seront aussi rejoints par les parents d'élèves et les élus. « Tout le monde est concerné par la suppression des Rased », explique Maryline Gerbaud, 34 ans, parent d'élève délégué de l'école René-Cassagne, à Cenon.

Ses enfants n'ont jamais eu besoin de ce soutien, mais la jeune femme n'imaginait pas manquer ce rendez-vous. « Un enfant qui prend du retard ralentit aussi toute la classe, nous devons tous nous mobiliser. »

Et elle n'était pas la seule. Les manifestants étaient venus en famille malgré le froid. Les enfants ont eux aussi donné de la voix pour se faire entendre. « On en a marre de ce gouvernement qui ferme des écoles et ouvre des prisons ! » criaient-ils à l'unisson, sans manquer de se faire expliquer un peu plus loin par leurs parents cette formule inspirée de Victor Hugo.

Yacime Bourekhoum, 38 ans, a suivi le cortège avec l'un de ses deux fils, Lotfi, emmitouflé dans son manteau. « Mes deux enfants ont bénéficié du Rased en maternelle. Résultat, quand Lotfi est entré en CP, il savait déjà lire ! » raconte-t-il en regardant fièrement son fils.

Si la décision de supprimer ces 90 postes devait se confirmer, les enseignants concernés n'auraient alors d'autre choix que d'abandonner leurs élèves en difficulté en septembre prochain.

(source : sudouest.fr)

 

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