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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 15:17

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L'exil fiscal est une réalité incontournable car rien n'est plus simple une fois fortune faite en France que de partir vivre dans un pays à la fiscalité plus avantageuse. La promesse de François Hollande de renégocier les conventions fiscales datant de 1958 entre la France, la Belgique, la Suisse et au Luxembourg inquiète de nombreuses fortunes. Effet d'annonce ou changement réel de politique ? Par contre, silence radio concernant les exilés fiscaux en Grande-Bretagne ... Et bien entendu David Cameron, en profite pour lancer directement un appel aux grosse fortunes françaises à venir s'installer en Grande-Bretagne.

Quoi qu'il en soit le manque à gagner est considérable pour l'Etat français. Si à cela, nous rajoutions les actifs douteux des banques françaises dans les paradis fiscaux, la crise de la dette serait bien moindre que ce qu'il en est aujourd'hui ... En effet, le montant global de l'évasion fiscale est estimé à 50 milliards d'euros par an par la commission d'enquête sénatoriale qui doit livrer un rapport le 12 juillet sur l'évasion des capitaux et actifs hors de France. La fraude sociale est estimée quant à elle à 2 milliards. La totalité des avoirs fiscaux français dissimulés dans les paradis fiscaux sont estimés à pas moins de 600 milliards d'euros. "Les vrais responsables du déficit ne sont pas ceux que l'on croit - confirme Eric Bosquet, rapporteur à la commission d'enquête sénatoriale - On nous rebat les oreilles avec les déficits, la dette, l'austérité, car il n'y a plus d'argent pour financer les dépenses publiques. Or de l'argent il y en a ... ".

Espérons que ce rapport très attendu soit effectivement suivi d'une véritable politique de justice et répartition fiscale équitable. Le but n'est autre que la collectivité puisse s'éduquer, travailler, se soigner ... vivre sans une pression constante et ce à la limite perpétuelle de la survie ...

Cela ne semble pas pour nous, braves fourmis ouvrières que nous sommes ... cela semble réservé à une certaine caste donneuse de leçons et hors de tout contrôle dont l'égérie serait Christine Lagarde ...

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Les grandes familles "industrielles et commerciales"

- Jacques Badin (Carrefour) réside à Bruxelles en Belgique
- Thomas Bata (marque de chaussures Bata) réside en Suisse
- Famille Baud (dont Jean Baud), (marques Franprix et Leader Price, 2 à 3 milliards de CHF), résident en Suisse
- Lotfi Belhassine, président d’Air Liberté, réside en Belgique. Il a fui la France car l’ISF représentait 93% de ses revenus
- Claude Berda, AB Groupe, réside à Cologny en Suisse
- Des membres de la famille Bich (Groupe Bic) résident en Suisse
- Michêle Bleustein Blanchet, une des héritières de Publicis, réside à Cologny en Suisse
- Corinne Bouygues, réside à Genève en Suisse
- Pierre Castel, PDG du groupe Castel Frères propriétaire des eaux Cristalline, Vichy Célestins et Saint-Yorre, réside près du Lac Léman en Suisse
- Des membres de la famille Mulliez (propriétaire de Auchan, Décathlon, Mondial Moquette, Norauto et Kiabi), résident en Belgique
- Georges Cohen, informatique et armement, réside en Suisse
- Bernard Darty, fondateur de Darty, réside en Belgique
- Jean-Louis David, fondateur des salons de coiffure éponyme, réside en Suisse
- Des membres de la famille Defforey, à l’origine de la société Carrefour, résident en Belgique
- Des membres de la famille Despature (dont Paul-Georges Despature), propriétaire des marques Damart et Somfy, résident en Suisse et en Belgique.
- Paul Dubrulle, co-créateur du Groupe Accor et ancien sénateur-maire de Fontainebleau, réside à Cologny en Suisse
- Des membres de la famille Ducros résident à Cologny en Suisse
- Pierre-François Grimaldi (iBazar), réside en Belgique
- Eric Guerlain réside en Grande-Bretagne
- Daniel Hechter, créateur réside en Suisse
- Philippe Hersant, groupe Hersant réside en Belgique
- Philippe Jaffré, ancien président d’Elf
- Robert Louis-Dreyfus réside à Zurich en Suisse.
- Des membres de la famille Mimram (dont Jean-Claude Mimram), résident à Gstaad en Suisse.
- Des membres de la famille Nonancourt, propriétaire des champagnes Laurent-Perrier, résident en Suisse.
- Denis Payre, fondateur de Business Objects, réside en Belgique ou il a démarré une nouvelle société, Kiala, qui a embauché 100 personnes
- Des membres de la famille Peugeot (entre 5 et 6 milliards de CHF), résident en Suisse.
- Jean Pigozzi, héritier des voitures Simca, réside en Suisse.
- Michel Reybier, ancien PDG de Justin Bridou, réside en Suisse
- Jacques Tajan, ancien premier commissaire-priseur de France, réside en Belgique
- Des membres de la famille Wertheimer, héritiers de Chanel, résident à Cologny en Suisse
- Antoine Zacharias, ancien PDG de Vinci, réside à Genève en Suisse
Roger Zannier, à la tête de Kookaï ou Absorba, réside à Cologny en Suisse
- Alain Ducasse, cuisinier, a troqué sa nationalité française pour rejoindre Monaco

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Les Sportifs

- Jean Alesi, réside en Suisse
- Marion Bartoli, réside en Suisse
- Julien Benneteau, réside en Suisse
- Arnaud Boetsch, réside en Suisse
- Arnaud Clément, réside en Suisse
- Nicolas Escudé, réside en Suisse
- Guy Forget, réside en Suisse
- Richard Gasquet, réside en Suisse
- Jean-Claude Killy, réside en Suisse
- Henri Leconte, réside en Suisse
- Sébastien Loeb, réside en Suisse
- Paul-Henri Mathieu, réside en Suisse
- Gaël Monfils, réside en Suisse
- Christophe Moreau, réside en Suisse
- Amélie Mauresmo, réside à Genève en Suisse
- Stéphane Peterhansel, réside en Suisse
- Cédric Pioline, réside en Suisse
- Alain Prost, réside en Suisse
- Fabrice Santoro, réside en Suisse
- Florent Serra, réside en Suisse
- Gilles Simon, réside en Suisse
- Jo-Wilfried Tsonga, réside en Suisse
- Vincent Rives, réside en Irlande
- Jean-Philippe Gatien , réside au Delaware aux Etats Unis
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Les chanteurs

- Charles Aznavour, réside en Suisse
- David Hallyday, réside en Suisse
- Johnny Hallyday, réside à Gstaad en Suisse
- Patricia Kaas, réside en Suisse
- Florent Pagny, réside en Patagonie (Argentine)
- Michel Polnareff, réside aux Etats-Unis
- Marie Laforêt, résidente et citoyenne suisse

Les acteurs

- Daniel Auteuil, réside en Belgique
- Emmanuelle Béart réside en Belgique
- Laetitia Casta, réside au Royaume-Uni
- José Garcia, réside en Belgique
- David Habibi, réside au Canada
- Alain Delon, résident et citoyen Suisse

Les auteurs

- Christian Jacq, réside en Suisse
- Marc Levy, réside au Royaume-Uni
- Michel Houellebecq, réside en Espagne (en Irlande auparavant)

Stéphanie MARTHELY - Plume Citoyenne

(Source : NO PASARAN FM LA VOX POPULI)

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 22:35

Your own world

 

Toulouse: Pour une conseillère municipale UMP, «le vagin est fait pour les rapports sexuels, pas l’anus».

vendredi 6 juillet, à Toulouse, pour justifier son refus de voter une subvention au collectif Homodonneur (qui milite pour l'ouverture du don du sang aux hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes) Chantal Dounot-Sobraques, conseillère municipale (UMP) d'opposition a lancé en pleine séance du conseil municipal: «le vagin est fait pour les rapports sexuels, pas l'anus», provoquant «la stupéfaction de l'assemblée qui a oscillé entre rires et consternation pendant de longues minutes» rapporte La Dépêche.fr.

Celle qui fut adjointe à l'ex-maire UMP de la ville s'est défendue de tout propos homophobe: «Je m'exprimais sur le risque de transmission du VIH», a-t-elle déclaré à l'issue de la séance. Le groupe socialiste a, quant à lui, fustigé «la stigmatisation entretenue par une droite rétrograde», qualifiant la conseillère municipale «d'aboyeuse de l'UMP».

 tout est politique détail 5

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 22:17

   

 

Madame, Monsieur le député ;

« À partir du 1er juillet 2012, tout conducteur de véhicule terrestre à moteur est dans l’obligation d’être en possession d’un éthylotest. » C’est ce qu’indique un décret publié au Journal officiel du jeudi 1er mars 2012.

Ce décret est présenté comme une manière de lutter contre l’alcoolisme au volant, et bien sûr, personne ne peut cautionner des comportements à risques qui mettent des vies en danger. Mais, le problème de ce décret n’a rien à voir avec la volonté affichée de réduire le nombre de victimes sur les routes.

Une fois de plus, les automobilistes sont mis à contribution forcée, quel que soit leur comportement sur la route, quel que soit leur pouvoir d’achat. Ce décret est inégalitaire ! Si la volonté de lutter contre l’alcoolisme au volant est réelle, pourquoi les éthylotests ne sont-ils pas gratuits ?

Ce décret a été publié en raison d’un lobbying acharné sous l’ère du précédent gouvernement. Le président de l'association à l'origine du décret est aussi un salarié de l'entreprise qui les fabrique ! De plus, ce lobbying aboutit également à un monopole de la société Contralco, puisqu’elle serait la seule à garantir la norme NF.  Une fois de plus, c’est la « logique » capitaliste qui l’emporte ? !

Sous prétexte d’améliorer la vie des citoyen(ne)s, ce décret pose aussi une réelle question de santé publique. Sur l’emballage des éthylotests on lit les informations suivantes : « ne pas laisser à la portée des enfants et des animaux ; attention fragile, tube en verre…Précaution : le test contient des produits chimiques corrosifs. Ne pas avaler. Ne pas mettre en contact avec les vêtements. Ne pas orienter le test vers une personne lors du dégonflage. En cas de contact du réactif avec la peau ou les yeux, rincez abondamment à l’eau… ».

 

En tant qu’élu(e) du peuple allez-vous accepter et cautionner ce décret ?

 

Citoyennement….

A vous d'indiquer votre nom et d'envoyer ce mail au(X) député(S) de votre choix.

 

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 16:31

A gauche, Chaïm Soutine, L'Homme au chapeau, 1919-1920, Collection privée - A droite Amedeo Modigliani, Portrait de Soutine, 1916, Collection privée

 

Jonas Netter? Un inconnu du grand public et pourtant sans lui, Modigliani n'aurait jamais existé, ni Soutine, ni Utrillo .Découvreur de talents et collectionneur invétéré, Jonas Netter fait partie de ces grands hommes qui ont accompli une œuvre magistrale sans le moindre souci de publicité ni besoin de notoriété, par amour de l'art et pour le plaisir pur de la contemplation des œuvres.

 

                                                  (portrait présumé de Jonas Netter par Kilsing)

 

 

 

Jonas Netter, industriel alsacien, très discret, se découvre par hasard une passion pour l'art. Son activité de collectionneur démarre dans un premier temps grâce à sa rencontre avec le marchand d'art Zborowsk qui le met en contact avec les peintres. Il découvre Modigliani, dont il acquiert une toile, puis Soutine , Utrillo, et bien d'autres jeunes artistes de l'époque qui vont se regrouper sous le terme d' Ecole de Paris. Il va permettre à des artistes fauchés et incompris de travailler grâce à son soutien financier. Certains sont devenus très célèbres, d'autres n'ont pas eu la même postérité. Si l'intitulé de l'exposition laissait croire à la seule exploration des œuvres de Modigliani et de Soutine, le parcours quant à lui s'avère être bien plus riche et diversifié.

 Maurice Utrillo, Place de l'église à Montmagny, c. 1907

Utrillo ouvre l'exposition. C'est grâce à lui que Netter s'est décidé à collectionner, et c'est avec lui qu'il entretiendra une relation profonde et amicale. De nombreux courriers, parfois désespérés, que l'artiste adresse à l'industriel, attestent de l'amitié entre les deux hommes. Ce dernier prend en charge complètement le jeune homme, et lui verse un salaire mensuel. Les deux premières salles lui sont consacrées, près d'une quinzaine d'œuvres sont présentées, ainsi qu'une dizaine de toiles de Suzanne Valadon, toutes très colorées. Le visiteur se trouve ensuite face aux fameux portraits au cou allongé de Modigliani. Jonas Netter a été l'un des premiers à acheter, sans la moindre hésitation, les œuvres du jeune italien, malgré l'incompréhension et les quolibets de son entourage qui ne comprend pas son engouement pour de " telles horreurs". Il acquiert toutes celles qu'il voit chez Zborowski qui a obtenu l'exclusivité de la production de Modigliani contre un salaire mensuel. Modigliani est le premier à lier sa production par contrat à Zborowski et à Netter. Ce dernier se prend de passion pour le jeune italien dont il arrive à posséder une quarantaine de peintures à la fin des années 1920. Jonas Netter devient aussi le principal collectionneur de Soutine, il se délecte autant de l'art puissant et expressionniste de l'artiste slave que du soin recherché de l'Italien.

 

Une centaine de Soutine seront recensés dans la collection Netter, près d'une vingtaine sont exposés à la Pinacothèque, dont la fascinante "Folle" aux yeux hallucinés. Netter promeut également avec une vraie passion les artistes slaves qui entourent Soutine, tels que Krémègne, Kikoïne et Antcher. Il s'intéresse aussi à des artistes polonais comme Ebiche ou encore Kisling dont il achète énormément de toiles, une dizaine sont présentes à l'exposition. Bien d'autres artistes défilent sous les yeux des visiteurs dans ce merveilleux voyage dans l'art du XXème siècle, des peintres qui n'ont pas eu la même notoriété, mais que Jonas Netter appréciait à leur juste valeur. Cette exposition qui relate " l'aventure de Montparnasse" répond aux souhaits du collectionneur " faire en sorte que le plus large public possible découvre ces merveilles".

 

 

Enfants bienvenus

 

Les enfants sont les bienvenus à cette exposition, la Pinacothèque leur propose des activités tout l'été. Un parcours-jeu est donné aux 6-12 ans qui accompagnent leurs parents. Une dizaine de questions leur permettent de s'impliquer activement dans la visite de l'exposition tout en s'amusant. Des visites guidées, ludiques et adaptées à l'âge des enfants, sont organisées tous les dimanches, à 11h pour les familles avec enfants de 5 à 8 ans, et à 15h30 pour les familles accompagnées de jeunes de 8 ans et plus. Trois visites-ateliers d'1h30 sont réservées aux enfants seuls, âgés de 5 à 11 ans, " Autoportrait à la Modigliani", "Le petit théâtre de Montparnasse", "Le train des artistes". Pour les groupes, des visites libres, des visites commentées et des ateliers sont possibles et peuvent être réservées tout l'été auprès du service jeune public.

 

(source texte : cafapedagogique.net)

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 16:00

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Rythme scolaire : l'Académie de médecine favorable à la semaine de 5 jours



L'Académie de médecine se range du côté de Vincent Peillon, réaffirmant que la semaine de 4 jours est un "véritable contresens biologique pour l'enfant". Elle soutient également la décision du ministre de l'Éducation d'allonger la durée des vacances de la Toussaint, offrant aux élèves une durée de repos nécessaire à cette période de l'année.

 De nombreux rapports avaient critiqué la suppression de l'école le samedi matin en 2008, sans pour autant que le gouvernement précédent ne revienne sur cette décision. C'est le cas, notamment, de l'Académie de médecine qui, dans un rapport publié le 19 janvier 2010, qualifiait de "véritable contresens biologique pour l'enfant" la semaine de quatre jours.

Avant même son arrivée au gouvernement, le 17 mai 2012, le ministre de l'Éducation Vincent Peillon a annoncé qu'il comptait revenir à la semaine de cinq jours de classe en primaire "pour la rentrée 2013". Depuis, la question sur le nouveau jour de classe, mercredi ou samedi, n'a pas été tranchée. Le ministre a par ailleurs décidé de rallonger la durée des vacances de la Toussaint, pour la porter à 15 jours, à l'instar de celle des autres congés qui ponctuent l'année scolaire.

Dans un communiqué publié le 1er juillet, l'Académie de médecine se déclare favorable à cette dernière décision, estimant qu'elle "permettra […] de lutter contre la fatigue régulièrement exprimée par tous les élèves". Elle approuve également le rythme de 5 jours d'école par semaine mais, sans l'écrire noir sur blanc, semble privilégier le samedi au mercredi pour ne pas imposer aux élèves une trop longue rupture. Or, la plupart des associations de parents d'élèves ou de parents divorcés ont exprimé leur préférence pour le mercredi, arguant de la difficulté en termes d'organisation qu'imposerait un retour à l'école le samedi.

L'Académie de médecine va par ailleurs plus loin et demande une "réforme de fond […] de l'aménagement du temps scolaire". Mais prévient que la santé de l’enfant devra être au cœur de la réflexion menée sur l'aménagement du temps scolaire. "La santé de l'enfant doit en effet primer sur tout autre considération", écrit-elle. Elle propose pour cela de mettre en place un "observatoire des rythmes de l'enfant", seul moyen, selon elle, d'évaluer les aménagements du temps scolaire et d'adapter les mesures en conséquence.

(source texte : doctissimo.fr)

Ecouter sur le lien suivant les points de vue de Yvan Touitou et de Jean Jacques Hazan.

 

 

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 19:20

 

COMMUNIQUE du RESEAU des ENSEIGNANTS du PRIMAIRE en RESISTANCE.

Une délégation du Réseau des enseignants du primaire en résistance sera reçue au ministère de l'Education nationale le jeudi 26 juillet à 14h30. Ce rendez-vous fait suite à la publication de l'Appel des 60 enseignants-désobéisseurs au nouveau ministre, le 22 mai dernier.


Le Réseau rappellera au ministère son engagement pour une école au service du progrès de tous les enfants, une école privilégiant les valeurs d'entraide et de coopération plutôt que des logiques de compétition et de fichage. Il demandera la levée de toutes les sanctions infligées aux enseignants du primaire en résistance. Il fera part de ses attentes et de ses propositions pour la nécessaire transformation de l'école.

  

L’Appel des 60 au ministre de l'Education nationale.

Nous ne prenons pas la plume dans un esprit de revanche mais avec une exigence de justice, cette même exigence de justice qui a animé François Hollande durant toute la campagne présidentielle et qui, nous l'espérons tous, marquera profondément le quinquennat qui s'ouvre.

Nous, membres du Réseau des enseignants du primaire en résistance, avons le devoir de faire entendre notre voix, au moment où l'école de la République peut retrouver la place qu'elle mérite au service des citoyens en construction. Nous avons noté avec plaisir que le Président de la République aspire à être le président de la jeunesse de France. Noble ambition qui ne peut se traduire en actes que si les enseignants que nous sommes sont associés véritablement à la profonde réflexion qui doit être engagée sur l'avenir du système éducatif.

Qui mieux que nous pourra témoigner de la nocivité des réformes imposées par le ministère de l'Education nationale depuis bientôt cinq ans ? Nous qui avons décidé de résister à cette politique de destruction volontaire de l'école républicaine, poussés par le seul appel de notre conscience, au mépris des sanctions qui se sont abattues sur nos têtes. Bien que d'horizons différents, bien qu'animés de convictions pédagogiques variées, nous sommes quelques-uns à avoir été heurtés, dès 2007, par les coups de boutoir portés à l'école. La lettre d'Alain Refalo, notre collègue de Colomiers, En conscience, je refuse d'obéir, en date du 6 novembre 2008, a été pour nombre d'entre nous le signal de l'entrée en résistance.

De lettres de refus en boycotts, ce sont plusieurs milliers d'enseignants à travers le pays qui ont participé à ce mouvement inédit dans l'école de la République, mouvement à la hauteur des attaques lancées, année après année, par le ministère : querelle sur les méthodes de lecture, destruction programmée des Rased et réduction des horaires en lien avec l'instauration de l'aide personnalisée, mise en place des évaluations nationales de CE1 et de CM2 et du fichier base-élèves, étiquetage des enfants au travers du livret personnel de compétences.

Sanctions après sanctions, nous avons maintenu le cap, en nous entraidant au cœur des tempêtes, en donnant ce que nous pouvions donner pour défendre notre école blessée, dans un esprit magnifique de solidarité, d'échange et de compréhension mutuelle. Et il nous en a fallu de cette sève pour enrayer le rouleau compresseur d'une administration sans états d'âme, pour nous passer du soutien d'appareils syndicaux généralement frileux, et au-delà pour lutter contre l'incompréhension, l'apathie, ou l'appréhension de la grande majorité de nos collègues. Nous avons souffert bien des mépris, sans renoncer à notre idéal de justice scolaire, et quand l'un ou l'autre d'entre nous ne se sentait plus la force nécessaire pour mener cette bataille qui nous a tous exposés à des degrés divers, un collègue prenait le relais.

Il n'y a pas de prétention à affirmer que notre combat a été exemplaire et cette exemplarité, chère au nouveau Président de la République, a toujours été, nous en prenons la mesure aujourd'hui, un pilier essentiel de nos actions. Nous avons dénoncé sans relâche et non sans découragement, jour après jour, les atteintes répétées à la liberté pédagogique, la « caporalisation » des esprits, l'absence de dialogue avec la hiérarchie, la soif de compétition, la course à l'évaluation, l'obsession du fichage. La plupart du temps, nous n'avons pas été entendus au sein de l'institution, chacun se cachant derrière un devoir de réserve fantasmé auquel nous avons été trop peu à opposer le devoir de vérité.

Au moment où la politique scolaire de la nation va prendre de nouvelles orientations qui, nous le souhaitons, feront du quinquennat passé une triste parenthèse, nous n'accepterons pas que d'aucuns réécrivent l'histoire. Il est si simple de retourner sa veste ou de brandir le devoir d'obéissance. Nous avons prouvé au contraire, par notre désobéissance pleinement assumée, que la résignation et la peur ne sont pas une fatalité, que la liberté et la fraternité ne sont pas des mots vains.

Nous n'avons pas de rancune, mais nous n'oublions pas les silences gênés, les mises en quarantaine, l'indifférence et la sinistre théorie des sanctions blessantes et ridicules : blâme, baisse de note, rétrogradation d'échelon, refus de promotion, retrait de direction, retenues sur salaire, suspension. Comme nous n'oublierons jamais la confiance des élèves, de maints parents et d'élus conscients de la justesse de nos combats.

Nous, membres du Réseau des enseignants du primaire en résistance, demandons solennellement que soient levées ou effacées toutes les sanctions qui nous ont frappés et que soit symboliquement reconnue notre action pour la défense de l'école de la République. Nous souhaitons être reçus collectivement par le ministre de l'Education nationale, pour devenir dès à présent une force de proposition dans le débat sur l'école qui s'annonce. Notre résistance au quotidien dans les classes, notre réflexion sur les enjeux scolaires ne sauraient être ignorée par le nouveau ministère. Nous avons soif de reconnaissance, de justice et de responsabilités.

(Source texte : resistancepedagogique.org)

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 15:07

 

Madame, Monsieur le député ;

En février 2012, le précédent ministère de l’Education Nationale poursuivait le démantèlement des RASED et de l’école publique. Sans aucune concertation, il décidait de la mise à mort des psychologues scolaires en fermant 3 des centres de formation (Lille, Aix-Marseille, Grenoble) soit 50 % des centres actuels !!!

Les responsables des centres ainsi sacrifiés n'ont même pas été informé(e)s et se sont trouvé(e)s devant le fait accompli !!! Par cette volonté (pas même affichée) de démanteler l'aide aux élèves en difficulté le ministère montrait une fois de plus sa volonté de détruire l'école publique pour toutes et tous.

Cette mesure s’ajoutait à l’étouffement programmé des formations pour les maîtres E et G (également membres des RASED).

 

Durant la campagne électorale, F. Hollande, avait fait de l’éducation une priorité ; V Peillon avait lancé quelques signes forts dans ce sens.

Cependant, dans la « lettre à tous les personnels de l’éducation nationale » (http://www.education.gouv.fr/cid60707/au-bo-du-26-juin-2012-lettre-a-tous-les-personnels-de-l-education-nationale.html ), M. Peillon ne mentionne qu’une seule fois le dispositif RASED (et laisse entendre que « l’aide personnalisée » hors temps scolaire et le « stages de remise à niveau » seront maintenus).

A aucun moment, cette lettre et les dernières déclarations des ministères ne laissent présager d’une réelle ambition pour une relance de la formation des maîtres E, G, et des psychologues scolaires.

En tant que citoyen et psychologue scolaire, je me permets d’alerter l’élu(e) du peuple que vous êtes sur les points suivants :

La nécessité de maintenir et DEVELOPPER le dispositif RASED. (1 RASED complet pour 800 élèves)

La nécessité de donner (aussi) aux RASED des missions de prévention

La nécessité de permettre un réel dispositif de formation pour les futur(e)s maîtres E, G et psychologues scolaires

La nécessité de maintenir le dispositif DEPS (Diplôme d’Etat de Psychologie Scolaire) en attente d’une formation plus adéquate réclamée par la profession.

La nécessité de permettre au centre de  Lille de continuer la formation des psychologues scolaires dès la rentrée 2012 car le centre est fonctionnel, le coût de revient sera identique pour l’état mais bien moindre pour les inspections académiques concernées.

 

Citoyennement

Jean Rumain (citoyen, psychologue scolaire)

 

- - - - - - -

Vous aussi, interpelez les élu(e)s du peuple

 en envoyant cet email !

 

(adresses sur le site de l'assemblée nationale )

 

Rappel :

Pétition en ligne : Non à la fermeture des centres de formation pour les psychologues scolaires !!!

(avec le soutien de : Collectif RASED 62 ; Sud Education 59/62 ; CNT ; CGT Educ' action 62 ; Union syndicale SOLIDAIRES ; AME 62 ; Snuipp 62 ; SE Unsa 62 ; GFEN ; FCPE 59 ; Snudi FO 62 )

signer ICI 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:14

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Vie privée : notre compteur de gaz va-t-il devenir un mouchard ?

Vous vous êtes douché en rentrant du boulot et vous prenez une autre douche vers 23 heures ? Vous avez sans doute fait l’amour.

Vous allumez le chauffage toute la journée aujourd’hui : vous êtes peut-être malade.

Vous consommez subitement une grande quantité d’eau chaude ? Si un meurtre sanglant a eu lieu dans votre village, vous pourriez être suspecté.

Alors que le gouvernement débat avec GDF Suez sur le prix du gaz, qui devrait augmenter de 5% ce lundi 2 juillet, une évolution est passée sous silence : le distributeur de gaz, GRDF, encourage de plus en plus leurs clients à s’équiper de « compteurs intelligents » ou « compteurs communicants ». Raison avancée : réaliser des économies d’énergie.

Qui peut avoir accès à ces données ?

Ces petits boîtiers permettent de savoir quand vous utilisez le gaz pour prendre une douche, pour faire la vaisselle, pour vous chauffer, cuisiner, etc.

Ils savent évidemment quelle quantité vous consommez, à quel moment. Bref, quelles sont vos activités, et quand vos habitudes changent. Le compteur intelligent envoie par ondes radio – c’est la formule retenue en France – les informations à un système national qui regroupe l’ensemble des informations remontées chaque jour.

Qui peut avoir accès à ces données ?

  • vous, ce qui vous permet de contrôler votre consommation. On pourrait même imaginer un relevé régulier en euros plutôt qu’en kW ;
  • le distributeur de gaz. Le système lui permet de mettre fin aux relevés physiques effectués par des opérateurs, mais également aux estimations de consommation, qui sont pour l’instant nécessaires pour des paiements mensuels, avec des rectifications chaque année.

Mais ce n’est pas tout.

Avis alarmiste du Contrôleur européen

Le 8 juin 2012, le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a adopté un avis sur la recommandation de la Commission européenne relative à la préparation de l’introduction des systèmes intelligents de mesure, pour toutes les énergies. Un avis plutôt alarmiste :

« Alors que le déploiement à l’échelle européenne des systèmes de compteurs intelligents peut apporter des avantages significatifs, il permettra également la collecte massive de données à caractère personnel pour suivre ce que les membres d’un ménage font dans l’intimité de leurs maisons, s’ils sont en vacances ou au travail, comment ils utilisent leur temps libre [...]

Ces modèles peuvent être utiles pour l’analyse de la consommation à des fins d’économies d’énergie, mais en corrélation avec des données provenant d’autres sources, le potentiel d’une large exploration de données est très important. Les modèles et profils peuvent être utilisés à de nombreuses autres fins, y compris le marketing, la publicité et la discrimination de prix par des tiers. »

Le Contrôleur européen invite la Commission européenne à évaluer si des mesures législatives supplémentaires sont nécessaires au niveau de l’UE pour assurer la protection adéquate des données personnelles. Le CEPD recommande notamment que les Etats établissent des orientations sur :

  • la fréquence des relevés de compteurs,
  • la durée de conservation des données,
  • la remise aux consommateurs de la logique de tous les algorithmes utilisés pour l’exploration de données.

Le 8 juin 2012, le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a adopté un avis sur la recommandation de la Commission européenne relative à la préparation de l’introduction des systèmes intelligents de mesure, pour toutes les énergies. Un avis plutôt alarmiste :

« Alors que le déploiement à l’échelle européenne des systèmes de compteurs intelligents peut apporter des avantages significatifs, il permettra également la collecte massive de données à caractère personnel pour suivre ce que les membres d’un ménage font dans l’intimité de leurs maisons, s’ils sont en vacances ou au travail, comment ils utilisent leur temps libre [...]

Ces modèles peuvent être utiles pour l’analyse de la consommation à des fins d’économies d’énergie, mais en corrélation avec des données provenant d’autres sources, le potentiel d’une large exploration de données est très important. Les modèles et profils peuvent être utilisés à de nombreuses autres fins, y compris le marketing, la publicité et la discrimination de prix par des tiers. »

Le Contrôleur européen invite la Commission européenne à évaluer si des mesures législatives supplémentaires sont nécessaires au niveau de l’UE pour assurer la protection adéquate des données personnelles. Le CEPD recommande notamment que les Etats établissent des orientations sur :

  • la fréquence des relevés de compteurs,
  • la durée de conservation des données,
  • la remise aux consommateurs de la logique de tous les algorithmes utilisés pour l’exploration de données.

(source texte : rue89)

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:41

 

Géographe reconnu, penseur et militant, figure importante de l'anarchisme.
Quatrième fils d'un pasteur protestant qui aura 17 enfants (dont 3 ne survivront pas), Elisée Reclus est élevé par ses grands-parents maternels.
En 1838, il retrouve ses parents à Orthez (Pyrénées-Atlantiques). En 1843, son père qui le destine à être pasteur l'envoie rejoindre son frère Elie à Neuwied en Prusse, dans un collège des Frères Moraves. Il y apprend l'allemand, l'anglais, le néerlandais et le latin, mais supportant mal l'enseignement religieux il rentre à Orthez en 1844 (à 14 ans) en passant par la Belgique. Il est ensuite placé chez une sœur de sa mère à Sainte-Foy où il suit les cours du collège protestant et obtient son baccalauréat en 1848. Etudiant avec Elie à la Faculté de théologie protestante de Montauban, en 1850, ils fuguent ensemble à pied jusqu'à la Méditerranée, et sont exclus de la Faculté à leur retour. Elisée retourne à Neuwied où il travaille comme maître répétiteur. En 1851, il va à Berlin, il y vit en donnant des leçons de français, tout en suivant les cours du célèbre géographe Karl Ritter. Il rentre ensuite (à pied) avec Elie jusqu'à Orthez.
Lors du coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte (2 décembre 1851), les deux frères manifestent leurs sentiments républicains, mais échappent à une arrestation en partant pour Angleterre où ils arrivent le 1er janvier 1852. Elie trouve ensuite un emploi en Irlande où Elisée le rejoint. Fin 1852, Elisée part pour l'Amérique et débarque en Louisiane où il vit en effectuant divers métiers avant de trouver une place de précepteur dans une famille de planteurs. Il gagne ensuite la Nouvelle-Grenade (Colombie) où il tente sans succès de créer une exploitation agricole. Gravement malade, il rentre en France durant l'été 1857. Il donne des cours de langues et entre à la Société de Géographie.
Le 14 décembre 1858, il se marie civilement avec Clarisse Brian, et s'installe avec Elie et sa compagne Noémie dans un appartement parisien.
(Clarisse Brian, Elie Reclus)
En 1859, il voyage en Allemagne du Nord puis en Suisse et collabore à la "Revue des Deux-Mondes" qui publie ses récits de voyage en Amérique. Il se déplace ensuite à travers l'Europe pour les éditions Hachette qui le chargent de rédiger des guides pour voyageurs. Sa compagne Clarisse donne naissance à deux filles : Magali (1860) et Jeannie (1863). En 1862 Elisée assiste à l'Exposition universelle de Londres. Le 1er octobre 1863, les deux frères et quelques amis fondent une banque coopérative : "la société du Crédit au Travail" pour aider à la création de sociétés ouvrières (elle fera faillite en 1868). Le 28 septembre 1864, "l'Association Internationale des Travailleurs"(AIT) est créée à Londres, Elisée et Elie adhèrent à la section parisienne des Batignolles. En novembre, ils rencontrent Bakounine à Paris, l'entente est immédiate et les deux frères adhèrent à la "Fraternité internationale", société secrète créée par Bakounine. En 1865, Elisée revoit ce dernier à Florence lors d'un séjour en Italie et en Sicile.
En septembre 1867, il assiste au deuxième congrès de l'AIT à Lausanne et au premier congrès de la "Ligue de la Paix et de la Liberté" à Genève. Début 1868, paraît le premier volume de "La Terre" qui est un succès et lui vaut d'être reconnu comme un grand géographe. En septembre 1868, il assiste à Berne au 2e congrès de La Ligue de la Paix, il y fait profession d'anarchisme. Le 22 février 1869, Clarisse meurt après avoir donné naissance à une troisième fille (qui ne vivra pas). Durant l'été 1869, Elisée assiste à Londres à une séance du Conseil général de l'Internationale. Le 12 janvier 1870, il prend part à la manifestation lors des funérailles de Victor Noir. En mai, lors d'une réunion familiale, il s'unit librement à Fanny Lherminez. Après la chute de l'Empire (4 septembre 1870) Élisée s’engage dans la Garde nationale, puis rejoint ensuite le bataillon des aérostiers, aux côtés de son ami le photographe Nadar. En décembre il participe avec Elie, André Léo et Benoit Malon à la création de "La République des travailleurs" organe des sections des Batignolles et des Ternes de l'AIT.
(André Léo et Benoit Malon)
En février 1871, il figure parmi les candidats aux élections législatives. Il participe, le 28 mars 1871, à la proclamation de la Commune. Mais le 4 avril 1871, lors d'une sortie de son bataillon à Châtillon, il est fait prisonnier par les Versaillais. Il est emprisonné à Quélern, puis à l’île de Trébéron (rade de Brest), et enfin ramené à Versailles pour y être jugé. Le 15 novembre 1871, il est condamné à la déportation simple en Nouvelle-Calédonie. Mais, grâce au soutien de la communauté scientifique internationale, sa peine est commuée, le 3 février 1872, en dix ans de bannissement.
Le 14 mars 1872, il rejoint Elie en Suisse, à Zurich, rend visite à Bakounine et s'installe avec sa famille au bord du lac de Lugano et commence la rédaction de son grand ouvrage "La Nouvelle Géographie universelle" qui l'occupera jusqu'à la fin de l'année 1893.
Il assiste au "Congrès de la Paix" de septembre 1872, à Lugano. En 1873, il voyage en Autriche, mais en février 1874 sa deuxième compagne Fanny meurt en couches. Elisée et ses filles s'installent à la Tour-de-Peilz (près de Vevey), il
participe activement à la Fédération Jurassienne
. En octobre 1875, il épouse Ermance Tringant-Beaumont, le couple se fixe ensuite à Clarens où il séjournera jusqu'en 1891. En juillet 1876, Elisée prononce un discours lors de l'enterrement de Bakounine à Berne. En 1877, il rencontre Pierre Kropotkine, qui devient son ami et qu'il remplacera ensuite à la tête du journal " Le Révolté"(lorsque Kropotkine sera emprisonné).
Il continue à voyager notamment en Amérique du Nord et du Sud et en Algérie. En mars 1879, Elisée est amnistié pour les faits de la Commune. En octobre 1880, il prend part au Congrès de la Fédération jurassienne de La Chaux-de-Fonds.
Il effectuera jusqu'à la fin de sa vie de nombreux voyages à travers le monde. Le 8 novembre 1887, il assiste à Paris à l'enterrement d' Eugène Pottier
.
Début 1891, Élisée et sa famille sont de retour en France, ils s'installent à Sèvres. Début 1892, "la Société de Géographie" lui décerne la médaille d'or, alors que Ravachol inaugure l'ère des attentats anarchistes. En février 1893, il se rend à Florence pour soutenir des anarchistes italiens en procès pour avoir traduit en italien son ouvrage "L'Evolution et la Révolution". En 1894, alors que sont votés en France " les lois scélérates" Elisée accepte une chaire de géographie à l'Université libre de Bruxelles, mais celle-ci lui est ensuite refusée.
Il ne renonce pas, et c'est sous son impulsion qu'une "Université Nouvelle" est créée, il y enseignera à partir d'octobre 1894. En 1898, il créera un Institut géographique.
Il vit alors à Ixelles (près de Bruxelles) où il est rejoint par Elie et une sœur Louise, qui lui servira de secrétaire. Il fondera également une société d'édition de cartes géographiques (qui fera faillite en 1904).
En janvier 1904, il termine le manuscrit de "L'Homme et la Terre", mais son frère Elie meurt en février de maladie. Il décède à son tour l'année suivante d'une crise cardiaque dans la nuit du 3 au 4 juillet 1905 à Torhout (près de Bruges). Le 6 juillet 1905, il est inhumé au cimetière d'Ixelles.
.
Auteur prolifique, Elisée Reclus a participé à de nombreuses revues de géographie et de journaux plus spécifiquement engagés comme : " Le Révolté
", "L'Insurgé", "Le Cri du Peuple", etc. Il est l'auteur de nombreux ouvrages comme : "La Terre"(2 volumes), "La Géographie Universelle"(19 volumes), et "L'Homme et la Terre"(6 volumes), ouvrage de géopolitique dans lequel il analyse le rapport de l'homme et de son environnement (qui ne sortira qu'après sa mort, édité par son neveu Paul Reclus). Il a abordé la théorie anarchiste dans "L'Evolution et la Révolution".
"Celui qui commande se déprave, celui qui obéit se rapetisse. La morale qui naît de la hiérarchie sociale est forcément corrompue." (Elisée Reclus )

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 20:06

(2 éclairages : Bruno Suchaut, Claire Leconte)

 

B. Suchaut : Pour une nouvelle organisation du temps scolaire. (cafepedagogique.net , juillet 2012)

Bruno Suchaut, actuellement directeur de l'Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques (URSP), propose une autre organisation du temps scolaire au primaire qui optimise à la fois la qualité du temps scolaire et réduise le coût du temps périscolaire.

L'étude " vise avec une approche très pragmatique, à s’interroger sur un schéma d’organisation du temps qui intègre les différents aspects liés à ce questionnement qui nous semblent indispensables et qui dépassent la seule dimension des rythmes de l’enfant pour cibler, de manière plus générale, l’amélioration du fonctionnement de l’école primaire".

Elle se propose " d’améliorer l’usage du temps d’enseignement avec l’idée de préférer la qualité à la quantité" et de mieux articuler le temps d'enseignement et le temps du périscolaire.

Pour cela B Suchaut propose de diminuer d'une heure le temps d'enseignement et de le ramener à 23 h hebdomadaires pour les élèves au lieu de 24 mais mieux situées. La tranche horaire 12-15h serait réservée au repas et à du parascolaire. Les enseignants utiliseraient cette heure pour du travail en équipe. L'aide individualisée serait incluse dans le temps normal de la classe.

Pour cela, il pose une condition : " la prise de conscience collective de l’importance d’un changement significatif du fonctionnement de l’école primaire". " Les enjeux sont considérables et l’expérience du passé n’est pas encourageante quand on constate la résistance de notre système éducatif aux transformations, pourtant inéducables de l’école face à une population d’élèves qui, en même temps que la société, a considérablement évoluée ces dernières décennies. Pour ne pas reproduire un scénario trop connu, il est alors de la responsabilité de tous les acteurs de ne pas s’enfermer dans leur tour d’ivoire afin que la future réforme ne s’écroule comme un château de cartes ou ne brûle comme un feu de paille."

 

Entretien avec Claire Leconte à 20minutes.fr (septembre 2010)

Faut-il un rythme différent pour les adolescents, qui ont besoin de plus de sommeil? André Klarsfeld propose, dans le Parisien, de démarrer les cours à 9h30 ou 10h. Qu’en pensez-vous?
C’est vrai qu’il y a un moment à l’adolescence, au moment de la puberté où il y a un plus gros besoin de sommeil qu’avant. Mais il faudrait aussi qu’ils aillent se coucher le soir! Il y a à la fois ce besoin d’un nombre d’heures de sommeil plus important, alors qu’en même temps ils décalent leurs heures de coucher. La puberté est fatigante, coûteuse en énergie, avec souvent une charge de travail importante et plus de temps de déplacement.

Faut-il faire commencer les ados plus tard alors?
Il ne faut pas forcément adapter en fonction de l’âge. Chez les enfants, 8h, c’est un peu tôt aussi, surtout si on veut qu’ils prennent un petit déjeuner. On cale plutôt sur l’horaire de travail des parents... Pour moi, il ne faudrait pas faire d’entrée à l’école avant 8h45, et décaler en fonction du temps de transport scolaire.

Quel serait le schéma idéal selon vous?
Débuter à 9h le matin est une heure acceptable. D’autant qu’on sait que le niveau d’attention atteint le matin est plus élevé. Si on commence plus tard, on perdrait beaucoup de temps. En revanche, ce que je préconise, c’est de bouleverser complètement la journée, sur tous les niveaux, afin d’avoir une matinée plus allongée. Par exemple de 9h à 13h, avec deux pauses de 10 à 15 minutes. On gagne ainsi du temps de concentration. Ce système fonctionne depuis 14 ans dans une école lilloise, c’est très efficace et tout le monde en est satisfait.

Et l’après-midi serait consacrée au sport?
Pas forcément, car tous les enfants ne sont pas tentés. Il faudrait plutôt une multiplicité d’activités pour permettre aux élèves de s’épanouir: théâtre, visites de musées, arts plastiques... Ce n’est pas du temps perdu: on fait passer les apprentissages autrement, et c’est bénéfique au développement général des enfants. Le contenu peut être réfléchi en fonction du contenu pédagogique. Ça modifie le climat de l’école, la représentation de soi-même et le regard sur chacun.

Et on peut aussi reprendre en fin d’après-midi des activités scolaires sous d’autres formes, avec des travaux pratiques pour appliquer concrètement ce qui est appris en théorie. On insiste sur l’emploi du temps, or le contenu est important aussi. Tout dépend de la manière dont c’est transmis. Il faut développer la créativité des enfants. S’ils sont capables d’innover, ils sont beaucoup plus motivés.

Quant aux vacances, faut-il les raccourcir?
On pourrait reprendre quelques semaines l’été. Mais il ne faut pas toucher aux petites vacances. Si elles ne durent que 8 jours, les enfants se décalent biologiquement et ne peuvent pas récupérer. En fait, biologiquement, on a plusieurs horloges, qui ne se décalent pas toutes dans les mêmes délais. Il faut deux semaines pour vraiment récupérer.

La semaine de quatre jours est-elle une bonne solution?
Pour moi, il faudrait absolument une semaine étalée. Que les enfants travaillent aussi le mercredi et le samedi. Les grasses matinées du week-end ne sont pas indispensables, elles sont souvent liées à un coucher plus tardif. Un jour et demi de rupture, ça suffit. Si c’est plus long, l’enfant est désynchronisé le lundi matin.

- - - - - - - - - - - -

En attendant...

 

 

 

… alors, REPOS !

 

 

 

 

 

 

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